Les Orques
En Yland, les Orques sont un peuple craint et respecté, forgé dans la douleur et la survie. Considérés par certains comme une race maudite, ils sont nés non pas d’un dieu, mais des mains d’un mage déchu. Ce dernier, obsédé par l’idée de créer la vie, donna naissance aux Orques. Pourtant, cette création fut jugée indigne par la Confrérie des Neuf Grands Mages, qui bannit le créateur et condamna les Orques à l’exil.
Depuis, les Orques vivent sur une île pauvre en ressources naturelles. Leur société est dure et hiérarchique, fondée sur la force brute et l’honneur. Le peuple est divisé en factions, chacune dirigée par son meilleur guerrier. Toutes obéissent à la matriarche, la plus puissante Orque de l’île. Chez eux, la loi du plus fort n’est pas un proverbe : c’est une vérité absolue.
Ils parlent encore leur vieille langue orque, parfois appelée langue noire, bien que beaucoup utilisent également le basique pour échanger avec les autres peuples. Mesurant en moyenne deux mètres, ils sont reconnaissables à leur peau beige ou sombre, leurs cheveux attachés, parfois absents, et leurs dents proéminentes. Leur corps est couvert de marques blanches ou de cicatrices, signes d’intimidation et de prestige.
Les Orques ne vénèrent pas de divinité au sens traditionnel, mais beaucoup voient encore en leur créateur un faux dieu, ou du moins une origine sacrée. Ce lien ambigu les pousse à tenter, encore aujourd’hui, de reprendre les terres et ressources des Grands Mages par des raids fréquents. Ces attaques se soldent souvent par des échecs, mais nourrissent leur rancœur et leur esprit combatif.
Leur quotidien est rude. Les repas se prennent en groupe, autour d’un feu, composés majoritairement de viande crue. La chasse est à la fois un rituel d’initiation et un moyen de survie. Leur économie repose essentiellement sur la piraterie et le troc : ils volent des ressources, échangent le poisson pêché contre quelques biens de première nécessité, mais gardent la majorité pour eux.
Brutaux mais pas dénués de valeurs, les Orques possèdent une culture du respect et de l’honneur profondément ancrée. Ils inspirent autant la peur que l’admiration, car malgré leur exil et leur réputation, ils avancent, fidèles à eux-mêmes, et à la seule règle qui guide leur peuple : obéir au plus fort.