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Les Centaures

Les Centaures d’Yland sont une incarnation brute de la nature sauvage et du chaos. Massifs, violents et profondément territoriaux, ils vivent dans un système anarchique où seul le plus fort peut survivre et dominer. Leur société est marquée par une hiérarchie naturelle, où le pouvoir s’acquiert dans le sang et se perd dans la mort.

Ils n’ont ni ville ni réelle structure sociale, seulement quelques infrastructures essentielles disséminées sur leur territoire : un colisée pour les duels et une tente de soins rudimentaire. Leur habitat principal est constitué de tentes éparpillées, souvent déplacées au gré des migrations ou des conflits internes. Le mot “communauté” n’a de sens chez eux que lorsqu’il s’agit de chasser ou de se battre ensemble.

Les Centaures parlent le Téroxien, leur langue natale, brute et sonore, mais savent aussi utiliser le basique pour le commerce ou les menaces adressées aux étrangers. Leur moyenne de taille avoisine les 3 mètres, ce qui en fait les plus imposants êtres d’Yland. Ils sont tous bruns, tant au niveau des cheveux que de leur pelage équin. Le torse est souvent nu, orné de cicatrices de combat, et leurs cheveux longs sont parfois noués, accompagnés d’un bouc épais.

Historiquement, les Centaures furent les premiers à fouler la terre d’Yland, régnant sur le pays jusqu’à l’arrivée des autres races. Petit à petit, repoussés vers le Sud par les invasions et leurs propres guerres internes, ils ont perdu leur influence. Leur incapacité à s’unir et leur nature belliqueuse ont empêché toute reconquête. À leurs yeux, les humains, responsables de nombreux massacres dans leur rang, sont des ennemis héréditaires.

Ils ne vénèrent aucun dieu, ne croyant qu’en la loi du plus fort. Chaque année, durant la saison des amours, des combats sanglants éclatent entre prétendants, entre chefs, ou parfois simplement pour l’honneur. Le chef de tribu peut être défié à tout moment. Le perdant est exécuté puis mangé lors d’un banquet où le vainqueur choisit sa part en premier.

Le commerce est rare mais brutalement pragmatique : ils échangent les peaux tannées de leurs morts aux elfes contre du vin et des armes. Leur mépris pour les faibles est tel qu’un centaure incapable de chasser est abandonné, banni ou tué sans pitié.

Dans leur communication, ils sont excessivement expressifs : gestes larges, coups de pied sur le sol, grognements et paroles rugueuses sont leur quotidien. Chez eux, un enfant doit être autonome à 4 mois, élevé à la dure par une mère qui part chasser avec lui dès ses premiers jours.

Redoutés pour leur férocité, les Centaures incarnent une nature indomptée, où la brutalité prime sur toute forme de compassion. On les dit fiers, solitaires et sans pitié… mais dans les montagnes du Sud, mieux vaut ne pas croiser leur chemin.