
Les Sirènes
En Yland, les Sirènes forment un peuple aquatique aussi fascinant que complexe. Leur village, dissimulé dans les profondeurs d’un vaste lac, possède une zone émergée spécialement conçue pour accueillir les visiteurs d’autres races et permettre le commerce. Ce double espace reflète bien la dualité de leur peuple : à la fois accueillantes et distantes, séduisantes et redoutées. Les Sirènes mesurent en moyenne 1m50, et arborent des cheveux de couleurs vives – rouge, bleu, vert, jaune ou brun – signes distinctifs d’une métamorphose magique passée.
Car oui, les Sirènes n’ont pas toujours été ainsi. Autrefois humains, seuls les individus jugés dignes par des forces mystiques ou magiques ont été transformés afin de mieux protéger les eaux. C’est ainsi qu’est née, lentement, la civilisation des Sirènes. Le Roi du Lac, figure centrale et vénérée, est considéré comme leur sauveur. Lors d’une terrible sécheresse, il aurait réussi à préserver les dernières eaux du lac, garantissant la survie de son peuple. Depuis, les Sirènes n’ont pas de dieu, mais vivent pour leur Roi, en qui elles placent une confiance absolue.
Bien qu’elles disposent d’un commerce d’écailles, utilisées pour la fabrication de boucliers résistants ou de lames tranchantes, leur économie reste marginale. Elles vendent peu, conservant la majorité de leurs ressources pour elles-mêmes.
La communication entre Sirènes est notoirement difficile. En grande partie à cause de leur jalousie naturelle, alimentée par leur apparence physique. Le haut du corps est humain, souvent très séduisant, tandis que le bas est une queue de poisson. Leurs mains palmées, et parfois même leurs pieds, accentuent leur singularité. Si elles peuvent sortir de l’eau, ce n’est que temporairement : quatre heures maximum, sauf si elles bénéficient de la magie d’eau des magiciens, leur permettant alors de tenir une journée complète hors de leur élément.
Fragiles sur le plan émotionnel, mais solides dans les profondeurs, les Sirènes restent un peuple difficile à cerner. Leurs rivalités internes, leur loyauté inébranlable envers leur roi et leur lien magique à l’eau les rendent à la fois vulnérables et puissantes. Sous leur beauté se cache une lutte constante entre individualité et survie collective.