
Les Gobelins
En Yland, les Gobelins détonnent par leur joie de vivre permanente. Là où d’autres peuples cultivent la solennité ou la puissance, les Gobelins, eux, misent sur le rire, la musique, et l’esprit de communauté. Bien qu’ils soient souvent sous-estimés, voire moqués, rares sont ceux qui ressortent indemnes d’une rencontre avec un groupe de Gobelins : leur bonne humeur est aussi contagieuse que leur ruse est redoutable.
Ils ne possèdent pas de ville fixe, car les Gobelins vivent en communautés itinérantes, voyageant de région en région à bord de gigantesques chariots enchantés, roulottes décorées de fanions colorés, de lanternes magiques et de toiles peintes. Ces caravanes forment ce qu’ils appellent les Mouvances, véritables villages mobiles qui accueillent toute forme de festivité. Le soir venu, la Mouvance se transforme en un véritable festival ambulant où se mêlent chants, contes, feux d’artifice et éclats de rire.
Les Gobelins ne reconnaissent aucune figure divine unique. Leur foi va à la Chance, personnifiée par un esprit farceur qu’ils appellent affectueusement Zobo. Zobo est censé apporter prospérité aux audacieux, embrouilles aux arrogants, et surprises aux sages. Les Gobelins placent donc un talisman de Zobo à l’avant de chaque roulotte, souvent sous la forme d’un masque souriant aux yeux rieurs.
Contrairement aux apparences, leur communauté est très soudée. Chaque Mouvance est dirigée par un Grand Rieur, un ancien ayant conservé un cœur d’enfant, chargé de maintenir l’harmonie et de veiller à ce que le rire ne manque jamais. Les conflits sont rares et résolus par des concours de farces ou de devinettes.
De petite taille (rarement plus d’1m30), les Gobelins sont reconnaissables à leur peau verdâtre, leurs grandes oreilles mobiles, leurs yeux brillants d’espièglerie, et leur sourire presque permanent. Ils ont des cheveux en bataille, souvent colorés artificiellement, et adorent se déguiser avec des vêtements bigarrés et incongrus.
Leur artisanat est aussi fantasque qu’ingénieux. Experts en objets piégés, en gadgets musicaux et en feux d’artifice, ils vendent leurs créations lors de foires improvisées. Ce commerce leur permet de rester autonomes, tout en répandant leur culture unique.